Rouler à l'huile de tournesol
(Copie d'un autre site: www.oliomobile.org)
Faire rouler son véhicule à l'huile remonte effectivement
bien loin en arrière. En 1910, l'inventeur DIESEL, Rudolf de son prénom avait
senti le vent venir. A l'exposition universelle de PARIS, il présente son
moteur DIESEL qui fonctionne à l'huile de lin…
Aujourd'hui, le pétrole est devenu le sang indispensable à
la circulation de nos organismes économiques, et de partout où jaillit l'or
noir s'écoule la mort.
Depuis une dizaine d'années, des automobilistes autonomes,
paysans ou amoureux de la friture, se réclament de rouler à l'huile végétale
pure : HVP. La même huile que pour la salade avec un
petit raffinement : ils utilisent de l'huile de colza, lin ou tournesol, issue
d'une première pression à froid, décantée puis filtrée à 5 microns.
En effet, pour produire de l'huile végétale de supermarché,
on brûle décidément trop de pétrole : pour fabriquer les engrais, préchauffer
les graines avant de les presser, extraire un maximum d'huile des tourteaux
(avec des solvants pétroliers comme l'hexane), produire et transporter la
bouteille plastique à l'autre bout du monde…
En me projetant sur les 1000 litres de ma consommation
annuelle de carburant.
Une combustion plus complète grâce à l'oxygène contenue dans
l'huile végétale atténue l'encrassement du moteur (calamine) ainsi que l'émission
de particules imbrûlées.
En pressant 3 kg de graines, j'obtiens 1 litre d'huile et 2
kg de tourteau gras que je vends aux chèvres de mon voisin, un excellent
fromager.
A très court terme, les paysans peuvent proposer un
carburant à la ferme, une énergie de proximité dont ils maîtrisent toutes les
étapes de production et de distribution. C'est déjà le cas en Allemagne.
Les autorités énergétiques françaises font la moue. La TIPP
représente la 4ème rentrée fiscale de l'Etat, et la pétro-industrie
rechigne à concéder une part du gâteau des biocarburants aux agriculteurs.
Le procès de
la SARL Valénergol a jeté de l'huile dans les flammes
qui nous chatouillent l'envie d'être autonomes et responsables de nos actes.
Nous avons commencé à rouler directement à 50% en mélange
avec le gasoil (immédiat pour les Diesel avec pré chauffage et pompe à
injection de marque BOSCH) puis apporté 4 adaptations à nos moteurs pour
atteindre 100% : sur tarage des injecteurs, installation d'un réchauffeur à
gasoil, d'une pompe de pré gavage, changement du filtre à carburant.
Les séances collectives de récoltes, trituration, adaptation
des moteurs, dégustation de carburant… sont autant d'occasions de créer du lien
et de propulser nos envies dans les espaces des possibles.
Une myriade de tâches d'huiles est en émulsion, plusieurs
CUMA et CIVAM ont déjà démarré, et de nombreux groupes de particuliers et
particulières fleurissent. Ça sent la frite de Londres à Berlin.
En espérant que mes enfants ne voient jamais s'épuiser la
dernière goutte d'huile végétale.
Pétales de fleur à combustion, je lâche ce pistolet à pompe
en service de station, et je vais boire un canon avec Richard qui doit me semer
quelques milliers de mètres carrés de plantes kilométriques.
Florac, le 17 Octobre 2003
(*) voir le site internet
http://valenergol.free.fr
L´huile
de tournesol:
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Sommaire |
1. Y’a t’il un avenir pour la planète:
a) L’effet de serre
En 1800, la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère était de
280 ppm (parties par million). En 2001, elle atteint
370 ppm, avec environ 50 gaz à effet de serre, dont
le méthane (CH4) et les oxydes d’azote (N2O). Les estimations pour 2099 sont de
540 à 970 ppm. Cela signifie une augmentation de 0,6
degré de la température moyenne sur la planète depuis 100 ans, et une
augmentation prévue d'environ 1,5 à 6 degrés pour la fin du siècle.
Les conséquences sont entre autres:
fonte de la
banquise et augmentation du niveau de la mer (de 17 à 80 cm en moyenne),
perturbation,
voire arrêt des courants marins (ex: Sans le “Gulf Stream”, courant marin chaud qui passe au large de
l’Atlantique, l'Europe retrouverait un climat de type canadien),
augmentation
du taux d’humidité de l'air,
augmentation
de la pluviométrie dans les régions tempérées et accélération de la
désertification dans les zones arides..., le tout aggravé par les émissions de
chlorofluorocarbures (CFC) qui ont détruit massivement la couche d’ozone aux
pôles.
Aujourd’hui, en conséquence de ces dérèglements, les tempêtes, les cyclones,
les inondations touchent le monde entier. On estime que 2000 hectares de forêts
disparaissent à l'heure (ce qui signifie que le cycle naturel d'absorption du
CO2 est en constante diminution) et que 20000 espèces animales disparaissent
définitivement par an (soit 2,2 à l’heure), sans compter les autres ravages
qu’entraînent les activités humaines : la planète sature !!!
b) Pourquoi ?
Depuis 200 ans, l'humanité et le système d’exploitation capitaliste utilisent
sans aucune retenue les ressources fossiles accumulées pendant des millions
d’années sous la terre. Le charbon, le pétrole et le gaz, lorsqu’ils sont
brûlés, libèrent le carbone qui se mélange à l’oxygène présent dans l’air pour
former du CO2 (un atome de carbone pour deux atomes d’oxygène). C’est ainsi que
les 10 milliards de tonnes d’hydrocarbures consommés mondialement se
transforment chimiquement chaque année en 22 milliards de tonnes de CO2.
Seulement
la moitié de cet excédent d’origine humaine est réabsorbée par les océans et la
végétation (sources: « Coup de chaud sur la planète, les
dérèglements climatiques ». Librio-Le Monde.
Fevr 2001.)
De plus, 1,2 milliard d’humains consomment 60 % de l’énergie produite, tandis
que 2 milliards utilisent 0,2 tonne d’équivalent pétrole et n’ont pas accès à
l’électricité. Les futurs besoins énergétiques sont colossaux devant
l’augmentation prévue de la population des pays pauvres, et c’est à eux que
l’on voudrait faire payer la facture !!! De Rio (1992) à La HAYE (2000),
les successives conférences sur la réduction des émissions de CO2 ont vu
l’échec des tentatives de mise en place d’un business entre gros et petits
producteurs de CO2 (investissements, échanges de certificats d’émissions,
normes, contrôle, permis de polluer…).
Tout ça pour réduire les émissions de 5% alors que tous les chercheurs
affirment qu’il faut les stopper définitivement dés maintenant (dans 50 ans, il
n’y aura plus de pétrole, et il sera trop tard).
Nous avons déjà franchi le stade du basculement climatique, et nous en
sommes les premiers responsables. Un autre monde est possible, mais il ne faut
l’espérer ni de l’OMC, ni du FMI.
c) Il existe des alternatives
Il est indispensable, devant cette situation, de créer des micro-centrales
de production énergétique, et d’utiliser des carburants non fossiles pour
éviter :
la
dépendance aux multinationales qui détruisent la planète.
les marées noires, les lignes à hautes tensions, les
émanations de gaz toxiques et autres pollutions qui détruisent progressivement
tous les paysages et transmettent des maladies type cancer, intoxications aux
métaux lourds etc.…
la
production massive de déchets (les grandes décharges, les incinérateurs) dont
les effets sont ravageurs. Quant au nucléaire, s’il ne produit pas de CO2,
c’est un remède bien plus nocif que le mal.
Avec tout ça, nos enfants vont hériter d’une poubelle géante qu’ils ne pourront
vider nul part !
En plus du solaire, de l’éolien, de l’hydraulique, des bio-gaz
(méthane) et de la valorisation des déchets, il existe des bio-carburants
non fossiles, pour voitures ou groupes électrogènes.
En 1891, Rudolf Diesel fit tourner son moteur à l’huile de lin (110 ans
plus tard, on est encore prêt à faire couler le sang des afghans ou des
irakiens pour du pétrole !). Au cour de la seconde guerre mondiale, les
difficultés d’approvisionnements en hydrocarbures ont favorisé l’utilisation
d’huiles végétales (armée française à Abidjan, Alger, Dakar…). Toutes les
huiles, à une température et une pression suffisantes, sont explosibles (le
gasoil est une huile pétrolière): huile de tournesol, de colza, d’arachide, de
palme, de ricin, …
Aujourd’hui, gouvernements et multinationales mentent à l’opinion publique sur
l’efficacité de ces huiles brutes pour préserver la filière commerciale du Bio-diesel ou DIESTER (carburant composé de 70 % de gasoil
pour seulement 30 % d’Ester Méthylique de colza (EMC), ou de tournesol (EMT)),
et prétendent que l’utilisation directe de l’huile soulève des problèmes
d’encrassement des moteurs. Ce même DIESTER, issu d’ une
collaboration entre grands producteurs d’oléagineux et grands pétroliers,
nécessite 13 transformations industrielles, plus des coûts de transport et de
transformation qui le rendent très coûteux au niveau énergétique, et donc
d’autant plus polluant !
2. L’huile de tournesol
Le 25/11/02, la SARL Valenergol (Agen), qui produit
et vend de l’huile de tournesol (HVB ou Huile Végétale Brute) en tant que
carburant, a été condamné en appel par l’Etat français, qui s’acharne depuis
trois ans, pour non acquitement de la TIPP (Taxe
Intérieure sur les Produits Pétroliers !!!), sous la pression des
multinationales.
Le DIESTER, quant à lui, en est exonéré ! Les pétroliers veulent garder le
contrôle du marché des carburants (voir : LE MONDE du 21-22/10/2001,
p.10/11). Ce contexte est propre à la France, puisque en Allemagne et en
Autriche, les législations défiscalisent les huiles végétales, et qu’on trouve
déjà de l’huile de colza dans certaines stations services (voir Science & Vie.
Dec 2002, p.40). La CEE se perd dans des directives
contradictoires, et subventionne massivement les agriculteurs pour planter du
tournesol sans vérifier si ceux-ci le récoltent. Les agriculteurs ne plantent
que pour les primes, et des hectares de tournesols pourrissent sur pied. Ainsi,
de grandes ressources énergétiques sont inexploitées.
Enfin, rappelons que le tournesol est un capteur photo-synthétique
pouvant absorber plusieures tonnes de CO2 à
l’hectare, qu’il s’agit d’une plante qui croît sous beaucoup de climats
différents, dont il existe de nombreuses variétés (67 éspèces
différentes), nécessitant peu d’eau (c’est une culture sèche), peu d’intrans (traitements chimiques), et qu’il est préférable de
le cultiver de manière biologique, en respectant une rotation des cultures et
en utilisant des engrais verts pour ne pas appauvrir la terre (voir contacts en
bas de page).
a) Caractéristiques de l’huile de tournesol
1 - Caractéristiques
chimiques
L’huile de
tournesol est un mélange composé à 95% de triglycérides(formule
CxHyOz) et de 5% d’acides gras libres, de stérols, de
cires, de diverses impuretés.
C’est une
huile di-insaturée (dite semi-secative),
caractérisée par un indice d’iode de 132 et d’acidité de 0,05.
Il n’y a
pas de polluants dangereux comme le benzène, le plomb, ni aucun métaux lourds.
L’indice de
cétane (mesure de aptitude à l’auto-inflamation) est
très faible dans le cas de l’huile de tournesol (48-50 pour le gasoil).
L’huile de
pression à froid s’oxyde lors d’un stockage prolongé, et voit donc son indice de
cétane augmenter, ce qui reste un avantage.
Elle ne
subit pas de raffinage, de dégommage, de
neutralisation, ni de décoloration.
La
miscibilité est excellente avec le gasoil, et on peut à tout moment
s’approvisionner avec ce dernier.
2 - Caractéristiques
physiques
Densité à
20°C 0,92
Viscosité
(CST) à 20°C 55-61
Point de
fusion -16°
Point de
trouble -5°
Point
éclair 316°
PCI (Kcal/
Kg) 9032
Indice de
cétane 30
3 - Des risques très faibles
Ce bio-carburant présente en outre l’avantage d’être
facilement stockable.
Il s’agit
d’un corps stable très peu dangereux et peu polluant qui comporte peu de
risques d’inflammation, et un indice d’évaporation quasiment nul.
(sources :
VALENERGOL)
b) Caractéristiques physiques de quelques huiles
|
Point de fusion (°C) |
Densité |
Viscosité (cSt) |
Indice de cétane |
Gasoil |
-12 |
0.83 |
4.2 |
48/52 |
Huile
de tournesol |
-15 |
0.94 |
66 |
30/33 |
Huile
de lin |
-24 |
0.93 |
45-50 |
|
Huile
de colza |
<2 |
0.91 |
98 |
32/36 |
Huile
de son de riz |
-5 à -10 |
0.91 |
|
|
Huile
de maïs |
-18 à -10 |
0.90 |
65-72 |
|
Huile
d'olive |
0 |
0.91 |
84 |
|
Huile
de ricin |
-10 |
0.96 |
625-1041 |
|
Huile
de sésame |
-4 à -16 |
0.91 |
72 |
|
Huile
de pin |
? |
0.94 |
19 |
|
Huile
de soja |
-15 |
0.91 |
57-76 |
36/39 |
Huile
de palme |
37 à 40 |
0.92 |
- |
38/40 |
Huile
d'arachide |
2 à 13 |
0.94 |
84 |
39/41 |
Huile
de palmiste |
26 à 28 |
0.92 |
- |
|
Huile
de coco |
21 à 25 |
0.92 |
- |
|
Source : Classification des huiles végétales (accords de
Bonn.2002)
Note : Les huiles végétales, contrairement aux hydrocarbures formés d’hydrogène et de carbone seulement, contiennent de l’oxygène (entre 10 et 15 %) qui améliore la combustion et diminue la pollution. L’huile de tournesol est largement développée dans le présent document, pour de nombreuses raisons déjà citées, mais n’est pas la seule possibilité.
c) Approvisionnement et production
d’huile
Lors du précédent document, l’attention était portée sur le risque que présente
l’utilisation d’ huiles industrielles (que l’on trouve en supermarché) pour la
carburation. En effet, il était question de phospholipides (grosses molécules qui
bouchent les injecteurs), que l’on retrouve dans les procédés de pression à
chaud des graines. Il s’avère en fait que les huiliers ont des filtrations à
quatre microns qui les éliminent. Cependant, le problème vient des cires, qui
sont dissoutes avec la chaleur, passent à travers les filtres, et
réapparaissent lorsque la température baisse, entraînant ensuite imbrûlés et
polymérisation dans certains organes des moteurs. Il est important dans tous
les cas de (re)-filtrer à température ambiante.
Mais comment « faire le plein » en attendant qu’il pousse des
stations services d’huile végétale ? Il serait regrettable de
s’approvisionner dans des supermarchés.
Il est
possible de démarcher directement des producteurs d’huile bio ou des
coopératives agricoles, car il arrive en effet qu’ils leur restent des stocks
d’huile invendables en raison d’ un taux d’acidité trop élevé pour
l’alimentation, mais acceptable pour la carburation (à des prix très inférieurs
bien sûr). Il faut développer les circuits cours.
Ou bien
encore, de nombreuses expériences ont été menées avec de l’huile de friture
usagée, récupérée dans des restaurants puis filtrée avec des filtres à 5
microns (voir plus bas). Attention, il faut être sûr qu’elles ont peu servi
(une journée max) et qu’elles ne contiennent pas de sels (les frites par
exemple sont souvent replongées dans la friteuse après avoir été salées). La
meilleure solution reste l’auto production.
Trois étapes seulement sont nécessaires en vue de cette autonomie :
La
trituration : une presse permet, au moyen d’une vis sans fin, de produire
de l’huile de première pression à froid et du tourteau. Les débits varient de 5
à 50 litres/heure selon la dimension de la vis. En inox, elle permet de presser
différentes variétés de graines pour huiles alimentaires (voir adresses en fin
de document).
La
décantation : Une fois l’huile récupérée dans un réservoir, 72 heures sont
nécessaires pour que toutes les particules en suspension se déposent au fond.
La
filtration : (à 5 microns). Différents moyens sont possibles. Le plus
pratique est encore un filtre papier, qui ressemble à un grand filtre à café.
Il retient les phospholipides, les cires, et les impuretés présentes dans
l’huile (Ref: 1-065311. Prat Dumas Couze 24150 St Font Lalinde; 10 litres/jour/filtre, 120
litres avant remplacement). Ou filtration sous pression avec une petite pompe
(cartouche Micro Wind MWD-CCSB, CUNO Europe s.a, ZI
La sabliére 94370 Sucy en
Brie. 0149829100).
Une fois filtrée, l’huile est directement utilisable
comme carburant. Une telle huilerie est réalisable dans un petit hangard ou garage, comportant silo, système de séchage des
graines et hygromètre (le taux d’humidité doit être < à 8% sinon il y a
fermentation), tritureuse, étages de filtres, bassins
de stockages.
On peut, pour plus de cohérence, se servir d’un vieux moteur diesel équipé à
l’huile pour entrainer la presse. (en
bloquant le différenciel, on entraine
avec une prise de force en première la presse à une roue, et une génératrice à
l’ autre pour produire de l’électricité).
Plus simplement, on peut brancher un moto-réducteur
électrique d’ au moins 1,5 KWa
(vitesse de rotation en sortie d’arbre : entre 120 et 140 t/mn) sur un groupe électrogéne
diesel équipé à l’huile (voir plus loin). L’association « Roule ma
fleur » a acquis récemment un modèle de moteur-presse
TÄBY fonctionnant à l’huile.
d) Le tourteau comme
alimentation animale
Dans la fabrication d’huile, tout est mis en valeur. Ce type de presse
n’utilise pas toute la graine pour produire de l’huile. Une partie résiduelle
sort en fin de presse : le tourteau. Très riche en protéines et en acides
gras insaturés
(20% de plus qu’un tourteau industriel), ce tourteau artisanal est un très bon
complément alimentaire pour animaux domestiques: vaches, poules, chêvres, moutons, cochons… Rappelons que depuis la crise de
vache folle, presque tous les compléments alimentaires conventionnels
contiennent du soja transgénique (OGM) en provenance des Etats-Unis et
d’Amérique du Sud ! Il est primordial de stopper le mal avant qu’il n’arrive.
Le tourteau est aussi compostable, mais si on choisit
de le revendre à des éleveurs, on baisse les coûts…
Les résidus de décantation sont également réutilisés: après filtration
grossière dans un « big-bag » agricole pour
récupérer de l’huile, ils ont la même valeur nutritive que le tourteau. Dans la
filière tournesol, rien n’est jeté.
Problème de maths |
e) Les constructions en
tournesol
Dans le cycle biologique d’une plante, il y a la graine qui se transforme en
plante, qui elle même va produire d’autres graines. Pour la récolte du
tournesol, on n’utilise que la partie supérieure, portant les graines.
Dans le cycle de « la combustion moteur », l’ huile
issue de ces graines va restituer le CO2 absorbé pendant la croissance de la
plante dans l’atmosphère. Cela reste dans le cycle biologique.
Tout ce qui reste (feuilles, tiges, racines), va pourrir au sol et l’enrichir.
Mais dans le processus de décomposition naturel, une grande partie du CO2
absorbée par la plante retourne dans l’atmosphère. En effectuant un prélèvement
sur dix récoltes (pour ne pas appauvrir le sol), on peut utiliser les tiges
sèches, dont l’intérieur renferme un isolant thermique naturel, pour fabriquer
des briques avec de la chaux. On stoppe le processus de décomposition et ON
MINERALISE LE CO2 !!! Une maison de 100m2 peut absorber jusqu’à 30 tonnes de
CO2.
Non seulement on n’émet plus de gaz d’origine fossile
dans l’air avec les moteurs, mais on les “piège” dans des murs. Les briques (50
par 20cm) réalisées avec ¾ de tiges de tournesol broyées (en volume) et ¼ de
chaux blanche sont très légères et résistent à 5 tonnes de pression, soit 10
tonnes au mètre linéaire. Après réduction des tiges en petits morceaux, on fait
le mélange dans une bétonnière et on le verse dans des moules en bois. Il faut
ensuite bien tasser avec une masse et laisser sécher quelques semaines. Protégés
de l’humidité, des insectes et du feu par un enduit chaux - sable, on peut
réaliser des murs porteurs pour des maisons en bio-materiaux.
Il existe aussi la technique du banchage (on coffre avec des planches et on
gave de mortier). Si elle ne permet pas de construire des murs porteurs, elle
offre l’avantage d’économiser la quantité de chaux avec un mortier mélangé à de
la terre minérale ou de l’argile. On retrouve aussi ce genre de technique avec
le chanvre, qui possède de très bonnes qualités isolantes, mais dont le coût
est bien plus élevé que celui du tournesol (que l’on peut échanger avec un
agriculteur), mais aussi avec de nombreux végétaux : lavande, paille…
f) L’huile de lubrification
L’entreprise Charentais des lubrifiants (Z.E La
Braconne, cedex 171, 16600 MORNAC), a racheté les brevets de TECNOL et vend
depuis peu une huile similaire du nom de BIOLUB (15W40), dont les propriétés bio-dégradables et lubrifiantes restent apparemment
supérieures aux lubrifiants minéraux. Le prix au litre est d’environ 2 € pour
une commande de 200 litres (port compris).
La société OLEINE vend une huile similaire : 7H chemin de l’orée du bois
69570 DARDILLY.
3. Les moteurs aux l’huiles végétales
a)
Les moteurs
d’origine
De sources connues, ce sont un peu plus de 6 millions de
kms qui ont été parcourus par différents utilisateurs
avec des huiles végétales, et personne encore n’a voulu abandonner.
Le principe général du moteur diesel consiste, au
moment où le piston comprime de l’air, à injecter dans le moteur une huile
(minérale dans le cas du gasoil) sous pression. Au contact de l’air chauffé par
la compression, l’huile explose.
Mais il existe différents types de moteur diesel :
Le
moteur à injection indirecte : C’est le plus courant, que l’on trouve sur
quasiment toutes les anciennes voitures diesel. Il est caractérisé par un
système de préchauffage: une chambre de pré-combustion
interne au moteur, équipée de bougies de préchauffe permet lorsque le moteur
est froid, de réchauffer l’atmosphère avant l’arrivée du carburant par les
injecteurs. La pression nécessaire dans ce cas pour une bonne explosion est
“faible” (entre 120 et 130 bars). Ce dispositif est contrôlé électroniquement
au démarrage.
Le
moteur à injection directe : On le trouve généralement sur les camions, les
tracteurs, les groupes électrogènes, les machines agricoles, les bateaux. Il
n’y a pas de système de préchauffage, et la pression aux injecteurs est plus
forte (environ 200 bars), pour faciliter l’explosion. Il est réputé beaucoup
plus polluant.
Le
moteur à injection directe nouvelle génération : L’injection du
carburant, contrôlée électroniquement, varie entre 1000 et 2500 bars de
pression selon les modèles! Il pollue et consomme beaucoup moins, mais il est
conçu pour n’être accessible que par des spécialistes.
L’avantage des HVB comme l’huile de tournesol est qu’elles ont un taux de
viscosité plus important que le gasoil, ce qui signifie une meilleure
lubrification (et donc une usure moins rapide des pièces). Par contre, l’ aptitude à l’auto inflammation des huiles (ou indice de
cétane) est plus faible que celle du gasoil, ce qui oblige à prendre certaines
précautions.
b) Les réglages
Les moteurs ne nécessitent pas de transformations, mais des réglages pour
faciliter la fluidité et l’explosion de l’huile végétale, notamment lorsque le
moteur est froid. Ainsi on n’a pas à repasser les véhicules aux mines.
moteur à injection indirecte: L’huile de tournesol se mélange parfaitement au gasoil. Dans le cas où le moteur est équipé d’une pompe à injection de marque BOSCH, il vaut mieux faire fonctionner un certain temps le moteur avec un mélange à 50% d’huile et 50% de gasoil. On peut effectuer des tests et revenir quand on veut à 100% gasoil.
Quatre étapes sont primordiales dans l’objectif 100%
huile :
1. Sur les moteurs équipé de pompes BOSCH :
tarer les injecteurs à 185 bars de pression chez un mécanicien disposant d’une
pompe à tarer. Il vérifiera, après leur démontage, leur état. S’ils pulvérisent
mal le gasoil à 120 bars, il faut remplacer les têtes d’injecteurs par des
neuves, ensuite augmenter la pression, et enfin les remonter dans l’ordre.
L’augmentation de pression n’entraine aucun dommage
au moteur. On fait cette opération pour avoir une pulvérisation optimale de
l’huile.
Sur les moteurs équipés de pompes LUCA : le tarage des injecteurs doit se
limiter à 140 bars maximum, car elles ne sont pas conçues pour supporter des
pressions plus fortes .
2. Vérifier les bougies de préchauffe et les
remplacer en cas de défaut. Augmenter ensuite la durée de préchauffe d’environ
30 secondes après le démarrage. Cette opération dépend du type de temporisateur
de préchauffe (certains sont réglables, d’autres pas). Sinon, il faut doubler
le temps de préchauffage lorsqu’il y a des températures très basses.
3. Installer une fluydine
(réchauffeur de gasoil), qui est une résistance électrique autour d’un tube,
sur la durite entre le réservoir et le filtre à gasoil (on en trouve en général
sur les Citroën VISA et les C15, ou dans un magasin d’
accessoires auto).
Certains véhicules on l’avantage d’avoir un système de réchauffement du
carburant au niveau du filtre à gasoil, qui se trouve en contact avec le
circuit de refroidissement (effet de fluidification quand le moteur est chaud)
qui peut être adapter sur d’autres véhicules.
4. Installer avant le filtre à gasoil, une
petite pompe de prégavage. La marque recommandée
anciennement a montré ses limites, étant prévue pour des carburants essence
très fluides. Les pompes FACET sont utilisées pour les diesels (170 €, ref : 480534, au SFAA, 15 rue dantzing,
75015 PARIS, 0140453400).
moteur à injection directe : La pression étant
entre 180 et 200 bars, on n’a pas besoin de l’augmenter. Il faut néanmoins contrôler
la qualité de pulvérisation. Face au problème des démarrages à froid avec de
l’huile, qui encrasseraient à terme pistons et cylindres, on installera un
second réservoir de petite taille contenant du gasoil. Une vanne de commande
(manuelle ou électrovanne) sur le circuit d’alimentation permet ainsi de
démarrer au gasoil le temps que le moteur monte en température (2 à 5 minutes),
et de permuter ensuite sur le réservoir principal contenant l’huile. Pour que
le circuit se remplisse une nouvelle fois de gasoil, on permutera encore 5
minutes avant d’éteindre le moteur. On peut aussi rajouter une seconde vanne
pour le retour carburant afin d’éviter le mélange huile-gasoil
dans les réservoirs. La pompe de pré gavage reste néanmoins nécessaire pour les
véhicules.
Photo d’un groupe électrogène installé à
l’huile depuis un an et demi (injection directe) pour faire des concerts de
bio- musique, pour un atelier ou pour une maison, sans pétrole ni nucléaire. |
Pour supprimer le gasoil du réservoir de démarrage, la
recherche s’est portée sur l’estérification utilisée pour fabriquer le Diester.
Il s’agit d’une réaction chimique simple entre de l’huile, de l’alcool et
un catalyseur basique chauffé à basse température. Avec un mélange de 88,5%
d’huile de tournesol, 10 % d’alcool méthylique ou éthylique, et 1 ,5% de
soude caustique, chauffé à 50°, on opère une floculation entre le glycérol
(utilisé pour la fabrication de savons) et l’ester. L’ ester
se rapproche des propriétés du gasoil ; l’indice de cétane étant augmenté
(47-51), on obtient un carburant suffisamment inflammable pour le démarrage. Il
suffit de faible quantité, puisqu’on bascule ensuite à 100 % d’huile végétale.
Les premiers essais sur ce groupe électrogène ont été très concluants.
Il n’existe
pour l’instant aucun rapport d’expérience concernant les moteur HDI (nouvelle
génération), fonctionnant aux huiles végétales. La haute pression semble être
cependant un sérieux avantage.
La société
allemande ELSBETT vend des kits d’adaptation garantis pour environ 700 €.
Environ 5000 véhicules en sont actuellement équipés pour 100% aux HVB. (voir contacts).
c) Contrôles et conseils
communs à tous les moteurs
Quelques vérifications sont importantes :
UN MOTEUR BIEN
REGLE AU GASOIL EST OBLIGATOIRE AVANT TOUTE INSTALLATION !
La marque
de la pompe à injection : la marque CAV ROTODIESEL est à bannir (ou seulement
pour un mélange de 30% d’huile avec du gasoil). Seules les pompes BOSCH ou LUCA
sont compatibles à 100 %.
Contrôler
la compression (entre 20 et 21 bars minimum, sinon le moteur est trop vieux).
Il est
conseillé de régler en avance la pompe à injection de 2,5 °.
Le filtre à
gasoil doit être changé entre les 1000 et 5000 premiers kilomètres, et la pompe
de prégavage nettoyée. L’huile de tournesol est un
détergent qui va nettoyer réservoir et durites de l’encrassement dû au gasoil.
Le filtre va ainsi se boucher rapidement. Pour cela, on prendra soin de
conserver un filtre de rechange jusqu'à ce qu’on perçoive des baisses de régime
moteur (signifiant que le carburant ne parvient pas bien jusqu’à la pompe). Il
faut bien purger le circuit d’alimentation lors de cette manœuvre.
L’huile de
tournesol se fige à – 16°. En cas de grand froid, il faut éviter de pomper
excessivement sur la pédale d’accélérateur au démarrage, au risque d’endommager
la pompe à injection. On peut utiliser un verre de super dans le réservoir (qui
a pour effet de casser les molécules et de fluidifier l’huile).
d) Les performances des
moteurs et la pollution
La
consommation est sensiblement la même avec de l’huile qu’avec du gasoil (+ ou –
5%).
La vitesse
ne varie pas. Le couple moteur augmente étant donnée la combustion plus
progressive de l’huile.
La durée de
vie du moteur est théoriquement accrue (par une meilleure lubrification).
On peut
réutiliser du gasoil n’importe quand, sans retoucher aux opérations
d’installation. Si la pression est plus forte, et que le moteur est bien réglé,
il y a moins de pollution, même avec du gasoil. Cela n’endommage pas le moteur.
Les injecteurs auront cependant tendance à s’user plus vite, ainsi que les
bougies de préchauffage, étant légèrement plus sollicités.
L’huile de
tournesol à des fins moteur va produire environ 6 fois
plus d’énergie qu’il en a fallu pour la produire elle-même (contre 2,6 fois
pour le Diester). Ce rapport, calculé depuis la plantation de la graine, en
passant par l’énergie dépensée par le tracteur, par la presse, jusqu’au
réservoir, est valable dans le cas où l’on est dans un circuit court. Toute la
filière présente un bilan énergétique largement positif, donc moins de
pollution que d’autres productions d’énergie, à la condition qu’elle soit
produite localement sans transport en citerne.
Tout le CO2
produit par la combustion sera réabsorbé l’année suivante par la plante, qui va
produire des graines…
Il n’y a
pas de plomb, ni de benzène.
Les
composés soufrés (SO2), responsables des pluies acides, sont divisés par 10
dans le cas du colza, et sont quasiment nuls avec le tournesol.
Il y a plus d’oxygène, donc il y a une meilleure combustion, et jusqu’à 2/3 de
particules imbrûlées en moins.
Les
émanations de monoxyde d’azote (NO2) sont réduites et les pots catalytiques les
réduisent encore. Sinon, dans le cas d’un groupe électrogène, on peut faire
buller les gaz d’échappements dans un bidon d’eau au moyen d’un tube en fer
souple, et produire un très bon engrais azoté.
Une odeur
de friture remplace l’odeur nauséabonde du gasoil, qui peut être réduite par
les mêmes systèmes cités précédemment.
Globalement, l’huile de tournesol est très nettement moins néfaste pour
l’homme et pour l’environnement.
e) Les recherches et les
perspectives pour le XXI éme siècle
L’objectif n’est pas de recouvrir toutes les terres de tournesol, d’autant plus
que l’idée des OGM faisant son chemin, on voit déjà ses défenseurs utiliser les
bio-carburants comme argument en leur faveur.
D’autres recherches indépendantes doivent étre
achevées et rapidement développées pour réduire les besoins en huile.
L’éthanol, ou alcool éthylique, est un
bio-carburant pour moteur essence connu de longue
date. Produit à partir de plantes sucrières (canne à sucre), céréales (blé), et
tubercules (patate, betterave), il s’obtient simplement par fermentation du
glucose, puis distillation. Des milliers de véhicules l’utilisent au Brésil.
Le processeur multi-carburants GEET de P. Pantone (Canada) permet de faire
fonctionner un moteur en faisant buller les gaz d’échappements dans un mélange
composé de 70% d’eau et 30% d’hydrocarbures. Ce mélange, ainsi vaporisé, se
transforme en gaz synthétique dans un réacteur endothermique, puis revient en
tant que carburant dans le moteur. La pollution est réduite jusqu’à 99%, et la
consommation est divisée par 5. Une recherche pour un mélange eau + huile est
en cours.
Sites :
www.geet.com ;
www.go.to/jlnlabs/
Le moteur à air comprimé, inventé par Guy Nègre
(Nice), est une réalité mais rencontre une très forte hostilité des pétroliers.
Des recherches indépendantes sont en cours pour un hybride air-huile.
L’objectif est le suivant : pendant qu’on roule au tournesol, un
compresseur, branché sur l’alternateur du véhicule, recharge les bouteilles
d’air. On évite ainsi d’utiliser des énergies sales (pétrole,
nucléaire) pour le faire. Lorsqu’elles sont pleines, on passe en mode air,
comme un véhicule GPL passe du super au gaz !!!
Site :
www.zeropollution.com
Le méthane est un gaz issu de la
fermentation de toutes les matières organiques. Non récupéré, son effet de
serre est 10 fois supérieur à celui du CO2. Les lisiers, les composts, les
boues d’épurations, ainsi que les déchets ménagers produisent des milliards de
m3 de méthane qui, valorisés par des systèmes de digesteurs, permettraient de
faire fonctionner des moteurs (comme le GPL). Il est également utilisé comme
gaz domestique. Du nom de GNV, ou Gaz Naturel de Ville, il reste très peu
développé (sauf dans les véhicules de Gaz De France !!!).
Sites :
http://biogas.org ;
http://www.biogaz.atee.fr
Le moteur Stirling du nom de son inventeur
écossais (1815). Son utilisation la plus souhaitable est pour la co-génération électricité-eau chaude dans les maisons, pour y remplacer
les convecteurs électriques justifiant les centrales nucléaires. Le principe
est le suivant : un gaz de travail interne (air ou hélium) entraine un piston par une cascade de
transformations
(variation de température), sans explosion, donc sans
pollution ni bruit. Il peut fonctionner au solaire, au bois, et/ou au bio-gaz, et/ou dans une chaudière fioul aménagée à l’huile
(brûleur Kroll Kg 2055). Le Stiling
ne connaît pas non plus le succès qu’il devrait connaître.
Site :
www.stirling-tech.com
Il existe aussi des voitures solaires (mais les panneaux photo-voltaïques demandent beaucoup d’énergie à la construction), des voitures électriques (rechargées pour l’instant avec du nucléaire), des moteurs à eau… De nombreuses autres alternatives existent au niveau énergétique, et ne demandent qu’à être développés. Encore faut il ne pas en laisser l’initiative à ceux qui vendent du pétrole ou de l’uranium…
Conclusion:
Qu’espérons nous pour le futur ? Quelle catastrophe
faudra t’il qu’il arrive avant que nous nous décidions à agir
différemment ? Combien de Prestige, d’Erika, de Guerre du Golfe, de
Tchernobyl avant qu’il n’y ait de réaction ?
L’huile de tournesol n’est pas une panacée, mais c’est une aventure
extraordinaire à la portée de tous. Elle est un bon début face à ce monde de
guerres, de famine, d’hypocrisie omniprésente, où le commerce prime depuis
longtemps sur « la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du
Citoyen », « la liberté, l’égalité, la fraternité entre les
hommes et les femmes », et où « démocratie ici » signifie
« dictature la-bas ».
Notre consommation énergétique est largement supérieure à nos besoins, au
détriment de ceux qui n’ont rien, et il nous faut commencer par la réduire si
nous ne voulons pas que cela finisse très mal. Utopique ?
“Pourquoi les HVB ne sont elles pas couramment utilisées ?”.
On aura compris que les intérêts financiers sont énormes, et que les différents
lobbies pétroliers font toujours pression sur les Etats et sur l‘information
médiatique. Peu sont prêts à faire face en développant légitimement cette filière.
Aujourd’hui, il y a URGENCE. Depuis quatre ans, « la Filière
Tournesol » se développe face à la répression, et la tache d’huile
s’étend. Un peu partout l’information circule, permettant à des groupes de se
former, et de se responsabiliser, et de s’auto organiser sur d’autres points,
prouvant que tout est possible.
Un groupe électrogène à l’huile pour des concerts, des voitures propres, des
projets au niveau local, des lieux de co-recherches sur l’énergie, l’eau,
l’habitat sain, l’alimentation, la diffusion d’informations et d’un savoir
autonomisant, le changement du rapport social, la solidarité entre les
individus et avec la planète dans les faits, l’autonomie de penser, le
co-voiturage, la création de zones écologiques libérées… faire de sa vie une œuvre
d’art. Voilà un programme qui change un peu d’horizon et laisse entrevoir des
lendemains plus gais.
Un autre monde est possible et il est entre nos mains.
Plus d'infos
Dossier
“Rouler à l’huile de tournesol, pourquoi et comment mettre des fleurs dans son
moteur”, 5 €. disponible à : Association
« Roule ma fleur ». 48220 Fraissinet de
Lozère. 0466458462. roulemafleur@free.fr
Site :
www.roulemafleur.org
« Utilisation
de l’huile de tournesol comme carburant ». Dossier Valenergol.
Mai2001.
http://valenergol.free.fr.
et pour les aider : Comité de soutien de Valenergol.
c/o J.F.Darruspe. La
Gauge.47480. Pont du casse.
http://biotechnoenergie.free.fr
Les
presses : TÄBY (fabriquées en Suede): Francis
Laplace, distributeur en France, chemin de la Madeleine PAU (64000).
www.oilpress.com,
mais aussi
www.biodrive.ch, et
www.strae-maschinenbau.de
Les moteurs
ELSBETT :
www.elsbett.com
Association
KOKOPELLI, oasis. 131 Impasse des palmiers.
30100 ALES tel: 0466306491. kokopelli.semances@wanadoo.fr,
www.kokopelli.asso.fr
pour des anciennes variétés de tournesol et tout autre sorte de plantes du
monde entier, non transgénique et à protéger!!! Et un grand merci pour les
photos.
Les travaux
du CIRAD : vaitilingom@cirad.fr
Exploitation
agricole au tournesol : CUMA Midi-Pyrénées : philippie.pouech@free.fr
Résultat
des émissions de gaz d’échappements de l’HVB Valenergol : zanardo@ifrance.com
Association
pour le Développement des Energies Renouvelables (ADER), Sévelin36, 1004
Lausanne :
www.ader.ch
ateliers
itinérants :
www.aaacorps-plateforme.net
la
Compagnie TOURNE-SOL : www.courrier@tourne-sol.org;
www.tourne-sol.org